Le karaté ou la main de chine
également appelé la main de chine, le karaté, puise ses origines à okinawa (l’île principale de l’archipel des Ryūkyū), qui a longtemps constitué un royaume indépendant du Japon, au Sud de l’île de Kyūshū.
En japonais, le kanji kara (空) signifie le vide, ouvert, plus précisément la vacuité au sens bouddhique du terme, « te » est la main et, par extension, la technique avec laquelle on la réalise. dō (道) signifiant « voie », karate-dō peut être traduit par « la voie de la main ouverte » et/ou « la voie de la main et du vide », compris dans le sens « la voie de la vacuité (au sens bouddhique/Zen), réalisée par la main (les techniques) » et/ou dans le sens « la voie des techniques sans armes (dans la main) ». Les différentes interprétations ne s’excluant pas mutuellement.
En 1935, en raison de la montée du nationalisme japonais, et aussi surtout à cause de l’antagonisme sino-japonais, et pour faciliter la reconnaissance et la diffusion du karaté, Gichin Funakoshi a remplacé ces kanjis, pour « gommer » l’origine chinoise, sacrifiant ainsi à l’usage japonais du moment (remplacement par des kanjis de prononciation équivalente, d'”origine”japonaise).
Kenpo
Le kenpō est un mot japonais qui signifie « méthode du poing »,parfois traduit à tort « loi du poing »
Le terme « ken » dériverait du chinois « K’iuan » ou « Quan », qui dans les textes anciens évoque la force autant que le poing. C’est un terme généralement employé pour désigner les arts martiaux japonais dʼorigine chinoise. Les premiers échanges avec le Japon daterait du XIII* e siècle par le biais de moines bouddhistes de Shaolin. Le shaolin quan fut diffusé sous différentes formes dans toute lʼAsie, notamment au Japon et dans l’archipel des Ryūkyū, plus particulièrement à Okinawa, dont le kenpō le plus célèbre sʼappellera karaté. Il y a de nombreux styles de kenpō, les plus répandus sont les kenpō japonais, les kenpō okinawaïen et le kenpō américain lui-même issu en grande partie du kenpō hawaïen. Le kenpō fut également surnommé le kung fu japonais.
La transcription « kempo » renvoie à la branche japonaise, et la transcription « kenpo » à la branche hawaïenne. Ces commodités d’écriture permettent aux connaisseurs de classer ainsi la myriade de disciplines portant le même nom générique. Il convient de noter qu’initialement, ce fut un terme générique pour un grand nombre de disciplines martiales issues de l’ile d’Okinawa.
Même si elle est particulièrement diversifiée en une multitude de disciplines, on retrouve malgré tout une identité propre et spécifique entre ces disciplines : cette empreinte s’étend d’ailleurs aux disciplines de la branche américaine donc les racines profondes demeurent hawaïennes.
James Mitose
et le
Kosho Shorei-Ryu Kenpo
On peut considérer le maître Mitose James-Masayoshi, comme le véritable initiateur de la riche branche hawaïenne de kenpo. Né à Hawaï en 1916, il retournera au Japon en 1920 avec sa famille (issue d’un clan féodal japonais). Il va pratiquer les arts familiaux, notamment le ken-jutsu (escrime au sabre), le kyu-jutsu (tir à l’arc), le ju- jutsu et une forme particulière de kenpo : le kosho-ryu kenpo (kenpo de l’école du vieux pin). Vers 1930, il devient le disciple du maître Motobu Choki, (membre éloigné de sa famille). Celui-ci lui enseignera pendant six ans sa version du kosho-ryu kenpo. Dès 1936, le maître Mitose, retourne vivre à Honolulu (Hawaï) où il va commencer l’enseignement de son kenpo sous le nom de « kenpo jujutsu ». Son système, combinaison de frappes, torsions et immobilisations, constitue la véritable racine de toute la grande famille des écoles actuelles de kenpo. Il formera entre autre :
• Thomas Young qui, en 1953, devient son successeur à la tête de son club d’Hawaï
• Mitose Thomas Barro (fils du fondateur), aujourd’hui à la tête du kosho shorei-ryu kenpo
• le professeur William K.S Chow, sûrement le plus connu des disciples de Mitose, qui sera le fondateur du deuxième grand système de kenpo hawaïen, et formera des grands noms du kenpo.
William K.S Chow
et
l’hawaiian Kenpo
Le kenpo hawaïen est créé par le professeur William K.S Chow, qui sera à l’origine du premier style de kenpo purement hawaïen sur l’île. Le professeur Chow, après avoir appris le système sous la direction du maître James M Mitose (héritier et grand-maître de la branche Kosho-Shorei-ryu kenpo qui l’introduit sur l’île), va explorer d’autres disciplines telles que le karaté, le ju-jitsu, et va combiner ces apports à sa pratique familiale du kung fu wu shu de Shaolin. Puis, il va synthétiser l’ensemble de ses connaissances, et les enrichir de son expérience du combat de rue. Le professeur William Chow, va former un certain nombre de pratiquants parmi lesquels, certains seront à l’origine d’autres systèmes de kenpo :
• Ed Parker, le créateur de l’American kenpo
• Adriano Emperado (Sonny) à l’origine du Kajukenbo
• Ralph Castro, le créateur du Shaolin Kenpo
American Kenpo Karate
L’american kenpo est dans son sens littéral un terme générique désignant un ensemble de systèmes de combat d’origine hawaïenne qui se sont développés aux ÉtatsUnis. Cependant, ce terme désigne souvent, de manière spécifique, le système de combat créé par le grand-maître Ed Parker aux États-Unis dès le milieu des années cinquante. Ce système est souvent désigné sous divers termes tels qu’American kenpo, Ed Parker Kenpo, Kenpo Karaté, Ed Parker American Kenpo Karaté (E.P.A.K). En France, les termes souvent utilisés pour sa désignation sont : American kenpo ou Kenpo Américain. Ce système, est né dʼune lente élaboration entamée dans le début des années 1950 aux États-Unis par le grand-maître Ed Parker, dans sa volonté dʼadapter son art aux situations variées dʼagression pouvant survenir dans les rues des villes modernes.